Par décret signé le 6 janvier 2025, le Général Abdourahamane Tiani, Chef de l’État du Niger, a prononcé la déchéance provisoire de la nationalité nigérienne de deux individus. Ils sont accusés de diverses infractions portant gravement atteinte à la sécurité publique et aux intérêts stratégiques de la nation.
Le gouvernement nigérien renforce son arsenal contre les menaces à la sécurité nationale. Ce lundi 06 janvier, le président du CNSP, Abdourahamane Tiani « a signé un décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi ».
Cette décision s’appuie sur les dispositions de l’ordonnance n° 2024-43 du 27 août 2024, modifiée par l’ordonnance n° 2024-46 du 7 octobre 2024, qui instituent un fichier des personnes impliquées dans des actes portant atteinte aux intérêts stratégiques et fondamentaux du pays ou troublant gravement l’ordre public.
Deux personnes sont visées par ce décret. Il s’agit de Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, né le 1er janvier 1992 à Zinder, fils de Ali Adam et de Aïché Haboubacar et de Boussada Ben Ali, né le 27 juillet 1972 à N’Gourti, fils de Ben Ali et de Amina.
Les autorités les soupçonnent notamment « de mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques ; de production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ; [et] de propos à caractère raciste, régionaliste, ethnique, religieux et xénophobe ».
Cette mesure exceptionnelle intervient dans un contexte de lutte acharnée contre les actes de nature à menacer la stabilité et la souveraineté nationale. Selon les autorités, ces décisions visent à protéger la tranquillité et la sécurité publique face à des agissements jugés dangereux pour l’unité et la paix sociale.
Le décret signé par le tombeur de Mohamed Bazoum marque une étape supplémentaire dans l’engagement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie à garantir la sécurité et l’ordre au Niger. Les personnes concernées pourront néanmoins, conformément aux lois en vigueur, engager des recours ou solliciter leur réhabilitation si les faits leur sont favorables.