Depuis 2016, le Bénin a transformé son paysage sécuritaire grâce à la fusion de la police nationale et de la gendarmerie. Cette réforme audacieuse, initialement controversée, a renforcé l’efficacité des forces de l’ordre et rapproché la police des citoyens. Le ministre de l’Intérieur, Alassane Séidou, lors d’un entretien accordé à la télévision nationale le jeudi 5 décembre 2024, est revenu sur les résultats remarquables de cette initiative.
Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a dressé un bilan éloquent des réformes sécuritaires entreprises sous le régime du président Patrice Talon. À l’avènement du gouvernement de la rupture en 2016, la situation sécuritaire du Bénin était marquée par une recrudescence du grand banditisme, avec des braquages récurrents jusque dans les quartiers de Cotonou.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement a initié une réforme audacieuse : la fusion de la police nationale et de la gendarmerie nationale pour créer la Police Républicaine. Cette réforme, bien qu’accueillie avec doute, s’est avérée déterminante. « Aujourd’hui, tous s’accordent pour reconnaître que ce fut une réforme utile », s’est félicité Alassane Séidou.
Par ailleurs, le ministre a également souligné que cette nouvelle entité est désormais « au service des populations, alors qu’avant, celles-ci avaient peur d’aller vers la police ». Selon lui, cette transformation repose sur une approche plus professionnelle et une meilleure proximité avec les citoyens.
Désormais, les tracasseries policières et les cas de rançonnement ont significativement diminué. Il n’est plus rare de voir des policiers prêter main-forte à des automobilistes en panne, une attitude quasi inexistante dans le passé.
Ces efforts ne se limitent pas au cadre national. Alassane Séidou a rappelé que cette réforme et les progrès qui en découlent font du Bénin un champion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. « La coordination entre les unités de sécurité permet aujourd’hui de garantir un climat de paix et de sérénité, essentiel pour le développement économique et social », a-t-il affirmé.