La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public, le vendredi 21 juin, un mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly, fondateur du groupe djihadiste Ansar Dine qui sévit au Mali.
Initialement délivré sous scellés le 18 juillet 2017, le mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly, fondateur du groupe terroriste Ansar Dine est enfin public. Vendredi 21 juin, la CPI a rendu public ce mandat d’arrêt, demandant la coopération des autorités compétentes pour l’interpeller.
Figure importante du djihadisme malien, Iyad Ag Ghaly est suspecté de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis à Agheloc et Tombouctou lors de la prise du nord du pays par les groupes djihadistes en 2012.
Meurtre des soldats hors de combat à Aguelhoc, viol, esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle, atteintes à l’intégrité corporelle, attaque intentionnellement dirigée contre des bâtiments consacrés à la religion et monuments historiques sont entre autres les accusations qui pèsent contre le chef djihadiste.
Iyad Ag Ghaly n’a plus fait d’apparition publique depuis plusieurs années et rien n’a filtré sur sa présence sur le territoire malien. Il est l’un des plus importants chefs terroristes impliqués dans la crise sécuritaire au Mali. En 2012, ses hommes avaient détruit à coups de pioche et de pelle 14 des 16 célèbres mausolées de saints musulmans de Tombouctou, où ils faisaient régner la terreur parmi la population.
La Chambre a ordonné au Greffier de la CPI de préparer une demande de coopération pour l’arrestation et la remise du suspect, et de l’adresser aux autorités compétentes du Mali ou toute autre autorité pertinente.
La levée des scellés sur ce mandat d’arrêt intervient quelques mois après la reprise de la ville de Kidal par l’armée malienne.