Le gouvernement américain a réagi à la rupture des accords militaires avec le Niger.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a dénoncé samedi 16 mars, les accords militaires avec les Etats-Unis. L’accord datant de 2012 entre les deux pays est désormais obsolète après la dénonciation d’une partie.
Avec cette rupture des accords, l’armée américaine va quitter le Niger dans les prochains jours. Près de mille soldats américains sont stationnés sur la base de drone à Agadez dans le nord du pays. Pour le gouvernement nigérien, la présence de l’armée américaine sur son territoire est illégale.
La réaction américaine
« Au lendemain de la dénonciation, les Etats-Unis ont réagi. Nous sommes conscients de la déclaration du CNSP du Niger, qui fait suite à des discussions franches cette semaine à Niamey sur nos inquiétudes concernant la trajectoire du CNSP. Nous sommes en contact avec le CNSP et fournirons d’autres mises à jour si nécessaire », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller.
Tensions entre Niamey et Washington
La rupture de cet accord militaire entre le Niger et les Etats-Unis intervient après un imbroglio diplomatique. Mary Catherine Phee, secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines avait séjourné à Niamey sans avoir rencontré Tchiani.
Selon Niamey, la délégation américaine n’a respecté aucun usage diplomatique. En snobant l’émissaire américain, Abdourahamane Tchiani envoie un message fort à Joe Biden. Le tombeur de Mohamed Bazoum ne compte pas céder aux pressions occidentales.
Cette décision du Niger pourrait avoir des implications importantes pour la sécurité dans la sous-région. Mais depuis le coup d’Etat, les USA ont tenté de sauver cet accord pour rester au Niger afin d’avoir un œil sur le Sahel.
Et pour cause, Washington craint l’émergence filgurante de la Russie. Moscou a noué des relations solides avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso, trois pays du Sahel dirigés par les militaires putschistes.