Depuis 1975, un accord de coopération militaire structure la collaboration entre la France et le Bénin. Baptiste Aubier, coopérant militaire au sein de la Direction des écoles et des sports, éclaire sur le rôle et la présence des coopérants français dans les forces de défense et de sécurité béninoises.
Dans un entretien exclusif accordé au quotidien Le Matinal, Baptiste Aubier, coopérant militaire français, a expliqué les raisons de la présence des coopérants français au sein des Forces armées béninoises. Selon lui, cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en 1975 entre le Bénin et la France.
« Ce plan de coopération militaire définit le statut des Français qui sont mis, de par leur expertise, au service des Forces armées béninoises», a t-il déclaré. Cette assistance s’étend également à la Police républicaine et aux Douanes béninoises, avec pour objectif principal d’apporter une expertise pour structurer des projets au profit des forces locales.
Interrogé sur son statut, Baptiste Aubier précise qu’il dépend du ministère des Affaires étrangères français mais agit sous l’approbation des autorités béninoises. « Nous devons être acceptés, accrédités par l’autorité béninoise. Un échange de notes verbales spécifie qui nous sommes, pourquoi nous venons et pour quelle durée », a t-il notifié. Contrairement aux diplomates, les coopérants ne bénéficient pas du même statut. Ils sont intégrés dans les structures locales pour mieux collaborer.
Un champ d’action diversifié
Les coopérants français interviennent dans plusieurs domaines stratégiques au sein des Forces armées béninoises. « Vous avez un coopérant qui travaille au niveau de l’armée de terre, à la marine nationale, à l’état-major général des armées, et même dans des écoles nationales à vocation régionale comme l’Académie logistique de Ouidah ou le Cpadd », a détaillé Aubier.
En ce qui le concerne, il travaille à la Direction des écoles et des sports, une entité interarmées chargée de superviser la formation militaire, depuis le lycée militaire jusqu’aux cursus de guerre suivis à l’étranger.