Ousmane Sonko a une nouvelle fois pris pour cible Macky Sall. Enfilant son costume de leader du pastef, il a accusé l’ancien président d’avoir orchestré de graves fraudes financières durant son passage à la tête du Sénégal.
Lors d’un live diffusé en ligne ce mercredi 16 octobre, Ousmane Sonko, leader du Pastef, a vivement critiqué l’ancien président Macky Sall et son gouvernement. L’ancien maire de Ziguinchor a une nouvelle fois dénoncé la gestion financière du régime précédent, accusant Macky Sall d’avoir falsifié les chiffres économiques du Sénégal.
« Après l’audit général des finances du pays, certains ont nié. Mais ne vous inquiétez pas, dans quelques jours seulement, tous les Sénégalais verront ce que le gouvernement sortant a fait« , a t-il déclaré.
« Il y a quelques jours, j’ai reçu le FMI dans mon bureau. Nous avons bien discuté. Je peux vous dire que les Sénégalais verront bien plus que ce que je leur ai déjà dit en termes de mal gouvernance, de carnage financier » a déclaré Ousmane Sonko, tout en précisant que l’ancien président « est en train de sursauter, de payer des gens pour qu’ils répondent à sa place, mais ce n’est pas la peine« .
Par ailleurs, les accusations du Premier ministre vont bien au-delà de la simple falsification des chiffres financiers. Lors de son intervention, il a évoqué d’autres aspects de ce qu’il qualifie de « carnage financier« . « Le partage des terres, les contrats véreux signés, les surfacturations, l’or, les diamants… nous avons tout vu, » a-t-il martelé, promettant aux sénégalais de leur révéler l’ampleur des détournements opérés par l’ancien régime.
Le démenti formel de Macky Sall
Lors d’une interview accordée à Bloomberg TV lundi dernier, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye a démenti les accusations du nouveau chef de gouvernement sénégalais. « Je regrette les propos du Premier ministre qui sont totalement faux et qui ont conduit à une dégradation de la note du Sénégal », a-t-il déclaré.
L’ex Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) a indiqué qu’il a « quitté un pays où les indicateurs étaient au vert” et que « les résultats des investissements de son administration sont tellement visibles qu’il ne devrait même pas y avoir de débat”.