Depuis la prise de Bukavu par le M23, la situation des droits de l’homme dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est gravement détériorée, entraînant des abus alarmants, notamment des exécutions sommaires et des violences sexuelles.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a confirmé des cas tragiques, y compris l’exécution sommaire de trois garçons dans le quartier latin de Bukavu. Ces enfants, âgés de 11 à 15 ans, avaient été interceptés par le M23 alors qu’ils portaient des armes et refusaient de se désarmer. Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, a qualifié la situation de « très chaotique », illustrée par des vidéos montrant des mineurs en uniforme des Forces armées congolaises (FARDC) tirant et pillant.
Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, a également tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation des violations des droits des enfants, avec 1.100 mineurs non accompagnés identifiés récemment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Elle a averti que le recrutement d’enfants par des groupes armés pourrait s’intensifier, des jeunes étant mobilisés dès l’âge de 12 ans.
Face à cette situation critique, la communauté internationale est appelée à agir pour protéger les enfants et restaurer la paix dans une région déjà en proie à de graves conflits. Le sort des enfants congolais dépend désormais d’une intervention rapide et efficace.