Alors qu’il était arrêté lundi à Paris, les mobiles de l’interpellation de Kemi Seba ont été révélés par son avocat ce mercredi lors d’un point de presse. Le panafricaniste est poursuivi pour « intelligence avec une puissance étrangère » pour des actes d’hostilité envers la France.
Après avoir passé 48 heures en garde à vue, Kemi Seba sait désormais ce qui lui est reproché suite à son arrestation par les agents français de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce mercredi 16 octobre, son avocat Juan Branco a révélé que son client a été interpellé pour « intelligence avec une puissance étrangère » pour des actes d’hostilité envers la France. En d’autres termes, le président de l’ONG « Urgences panafricanistes » est poursuivi pour « espionnage« .
« Kemi Seba fait face à 30 ans de prison en France du fait de poursuites qui sont mises en œuvre à son encontre par l’Etat Français en représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit notamment en Afrique de l’Ouest« , a déclaré Me Branco.
Selon lui, Kemi Seba est poursuivi pour « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation (France)« . L’homme de droit a également précisé que la garde à vue de son client pourrait être prolongée jusqu’à 96 heures avant qu’une éventuelle mise en examen ne soit prononcée.
L’espoir d’un abandon des poursuites
En effet, Juan Branco garde une lueur d’espoir. Il souligne que « l’abandon des poursuites est théoriquement possible« , bien que cela dépende des décisions des autorités judiciaires françaises. La situation reste tendue, et l’avenir de Kemi Seba est incertain.
De plus, bien que Kemi Seba soit actuellement gardé à vue en France, Juan Branco redoute qu’il puisse être renvoyé au Bénin, son pays d’origine. Selon lui, s’il est extradé vers le Bénin, l’activiste risque de lourdes condamnations, notamment la perpétuité pour des délits politiques.
Pour rappel, Kemi Seba a récemment perdu la nationalité française. Paris l’avait accusé de porter atteinte aux intérêts français en Afrique en raison de ses discours virulents contre la politique française en Afrique.