À Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, la police a dispersé une manifestation devant l’ambassade de France ce vendredi 28 juin. Les manifestants exigent la délocalisation de la représentation diplomatique française située près du palais présidentiel.
La France n’est pas au crépuscule de ses ennuis au Pays des Hommes Intègres. Après l’ultimatum lancé par la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), un mouvement de la société, soutien de régime du Capitaine Traoré, la menace a été mise à exécution ce vendredi.
Réunis devant l’ambassade de France à Ouagadougou, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’ancienne puissance coloniale. « Ambassade dégage« , « Ambassade espionne« , « France dégage« , pouvait-on lire sur les pancartes.
La manifestation vise à exiger la délocalisation de l’ambassade française, située non loin du palais présidentiel burkinabè. Pour les organisateurs de la marche, la proximité de cette ambassade avec le Palais de Kosyam est source d’insécurité pour le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Mais les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes par la police nationale.
Relations tendues entre Paris et Ouagadougou
Les manifestations contre la France au Burkina Faso sont récurrentes depuis l’avènement du régime militaire. Les deux pays entretiennent des relations complexes en raison de la volonté de Ouagagoudou de couper les ponts avec l’ancienne puissance coloniale.