Les Etats-Unis vont retirer leurs soldats du Niger. Le « modus operandi » du désengagement militaire américain du Niger reste à déterminer.
Près de deux semaines après la dénonciation des accords militaires, les Etats-Unis ont pris acte de la décision des autorités nigériennes. Mercredi 27 mars, l’ambassadrice américaine à Niamey a échangé avec le ministre de l’Intérieur.
Selon le CNSP, Kathleen Fitzgibbon et le général Mohamed Toumba ont évoqué le retrait militaire et la coopération entre les Etats-Unis et le Niger. L’ambassadrice américaine a annoncé un « futur projet pour discuter du désengagement des forces américaines ».
En clair, l’administration américaine s’est pliée à la décision du Niger. Conséquence, les soldats américains vont quitter le Niger dans un avenir proche. Toutefois, aucune date n’a été précisée.
Le départ des troupes américaines du Niger est une exigence du régime en place. Pour le CNSP, la présence militaire américaine sur le territoire nigérien est illégale.
Cette annonce est la première du genre qui concrétise la volonté des Etats-Unis de retirer leurs forces du Niger. Au lendemain de la rupture des accords militaires, Washington avait demandé des clarifications aux autorités nigériennes. C’est clairement un changement de cap de la part des autorités américaines sur la situation au Niger.
Dispositif américain au Sahel
Au Niger, les Etats-Unis qui disposent plus d’un millier de soldats et une importante base de drone à Agadez. Il s’agit d’une deuxième puissance étrangère chassée du Niger après la France. Les soldats français avaient bouclé leur départ du Niger le 31 décembre 2023.
Malgré le départ de son armée, les Etats-Unis veulent continuer à rester au Niger. C’est pourquoi l’ambassadrice Kathleen Fitzgibbon a réitéré l’engagement des États-Unis à soutenir le développement du Niger, notamment à travers l’aide de l’USAID.
La Russie en approche
Mais les Etats-Unis craignent l’émergence fulgurante de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine noué des relations solides avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par les militaires putschistes.