Le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir au Niger a mis en garde contre toute intervention militaire de la Cédéao pour tenter de libérer Mohamed Bazoum.
Près de deux mois après le coup d’Etat au Niger, Mohamed Bazoum reste détenu au Palais présidentiel de Niamey. Quelques jours après sa prétendue tentative d’évasion, le CNSP a clairement mis en garde contre toute opération visant à venir le libérer et le remettre au pouvoir.
Intervenant lors du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité qui s’est déroulé le 20 et 21 octobre 2023 au Togo, le ministre nigérien de l’intérieur a mis en garde l’organisation sous-régionale qui menace d’intervenir militaire au Niger.
« Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le président Bazoum », a déclaré Mohamed Toumba.
Plus loin, le ministre juge peu réaliste le projet de la Cédéao. « On ne peut pas dans de telles circonstances dire qu’il va falloir venir attaquer le Niger et replacer le président. Militairement, on sait que ce n’est pas possible. C’est du domaine du fantasme, quand nous savons dans quelles conditions se trouve le président et qu’aujourd’hui, je ne sais pas si cette technologie existe pour pouvoir venir chercher le président Bazoum », a-t-il poursuivi.
Une mise en garde claire du CNSP aux Chefs d’Etat de la sous-région après le projet de tentative d’évasion présumée. Les militaires avaient accusé une puissance étrangère d’être derrière ce projet. Mohamed Bazoum et sa famille voudraient être exfiltrés vers le Nigeria, accuse le gouvernement nigérien.