Le Bénin a interdit la sortie temporaire des produits vivriers du territoire national. Selon le gouvernement, la mesure vise à assurer la disponibilité des produits à un coût raisonnable pour nos compatriotes.
Dans l’air depuis quelques jours, la mesure portant interdiction d’exportation des produits vivriers est enfin officielle. En Conseil des ministre ce mercredi, le gouvernement de Patrice Talon a acté la mesure.
Les explications du gouvernement sur la mesure (Conseil des ministres)
Le ministre de l’Industrie et du Commerce a fait au Conseil le point relatif à l’exportation informelle et massive, de produits vivriers béninois, notamment le maïs, en direction des pays voisins.
Au regard des résultats de la campagne agricole écoulée, la production nationale est suffisante pour satisfaire la consommation intérieure, à savoir : 2.050.000 tonnes de cette céréale pour des besoins nationaux évalués à un million de tonnes. Mais, il se trouve que la forte pression exercée sur ce produit du fait de ces trafics incontrôlés, entraîne une envolée des prix sur nos marchés.
En effet, de nombreux producteurs et commerçants sont portés à satisfaire les demandes en produits vivriers venant de pays étrangers au détriment du marché national. S’il est vrai que dans un contexte de libéralisme économique c’est l’offre et la demande sur les marchés qui déterminent les prix et que la libre circulation des biens est admise dans notre espace communautaire, il n’en demeure pas moins que le phénomène prend une ampleur telle que le consommateur béninois en subit les conséquences.
C’est pourquoi, dans le but d’assurer la disponibilité des produits à un coût raisonnable pour nos compatriotes, le Conseil, après avoir évalué et apprécié la situation, a décidé d’interdire temporairement et ce jusqu’à nouvel ordre, toute exportation de céréales (maïs, riz, mil, sorgho, niébé, etc), de même que des tubercules et leurs dérivés, (farines dont le gari, etc.)
Les ministres concernés sont instruits de veiller à l’application stricte et sans complaisance de cette mesure.