François Bozizé, visé par un mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Spéciale, peut avoir le sommeil tranquille. Car la Guinée-Bissau ne compte pas exécuter ce mandat.
Le mandat d’arrêt visant François Bozizé n’a aucune chance d’aboutir. Au lendemain de l’annonce de la délivrance dudit mandat, la Guinée-Bissau où l’ancien président s’est exilé, à réagir. Se disant surpris par l’émission d’un mandat d’arrêt contre François Bozizé, le président Umaro Sissoco Embalo a indiqué que son pays ne pourra pas extrader l’ex-dirigeant centrafricain.
À l’en croire, la Guinée-Bissau « n’a pas de loi d’extradition » et extrader François Bozizé serait « contraire à la Constitution ». « Depuis qu’il est arrivé en Guinée-Bissau, François Bozizé n’a créé aucun problème. Il est en exil, comme nous l’avons été par le passé », a poursuivi Embalo Sissoco, promettant de prendre langue avec son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.
Crise en RCA et soutien aux groupes armés
Exilé depuis plus d’un an à Bissau, François Bozizé est dans le viseur de Cour Pénale Spéciale. Cette juridiction d’exception basée à Bangui accuse l’ancien président d’être responsable des crimes commis par la garde présidentielle et les forces de sécurité intérieure à Bossembélé entre 2009 et 2013.
En septembre 2023, l’ex-dirigeant a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité le parquet de Bangui, pour « complot » et « rébellion ». Il est également réputé pour son soutien aux groupes armés.
Président de la RCA du 15 mars 2003 au 24 mars 2013, François Bozizé est souvent accusé de crime contre l’humanité dans la crise qui a conduit à la chute de son régime. Des accusations toujours rejetées par son entourage, dénonçant des persécutions politiques.