En Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS) a annoncé avoir émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président François Bozizé. Il est recherché dans le cadre des crimes commis entre 2009 et 2013.
Exilé en Guinée-Bissau, François Bozizé, ancien préisdent centrafricain est visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale spéciale (CPS).
L’ancien Chef d’Etat actuellement en exil en Guinée-Bissau est poursuivi pour des « crimes commis entre février 2009 et le 23 mars 2013, par la Garde présidentielle de l’ex-Président de la RCA et autres services de force et de sécurité intérieure dans la prison civile et au centre d’instruction militaire de la ville de Bossembélé ».
Selon cette institution, ces crimes engagent la responsabilité de l’ancien président François Bozizé. C’est pourquoi la CPS demande la coopération « notamment de la Guinée-Bissau » pour procéder à l’arrestation de l’ancien Chef de l’Etat qui vit en exil à Bissau depuis un an.
Président de la RCA du 15 mars 2003 au 24 mars 2013, François Bozizé est souvent accusé de crime contre l’humanité dans la crise qui a conduit à la chute de son régime.
Rappelons que la CPS est une juridique hybride composée de magistrats nationaux et internationaux chargée de juger à Bangui les crimes de guerre et contre l’humanité commis depuis 2003 en Centrafrique.
Crise en RCA
En septembre 2023, François Bozizé a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité le parquet de Bangui, pour « complot » et « rébellion ».
La guerre civile déchire la Centrafrique depuis 2013 lorsqu’une coalition de groupes armés dominés par les musulmans, la Séléka, a renversé François Bozizé, lequel a ensuite organisé et armé des milices dites anti-balakas, majoritairement chrétiennes et animistes, pour tenter de reprendre le pouvoir.
Dans plusieurs rapports des Nations Unies, François Bozizé a été mis en cause pour une responsabilité présumée dans les crimes de guerre en RCA. L’ancien Chef d’Etat et son entourage ont toujours rejeté ces rapports.