Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral, ainsi que deux hauts fonctionnaires du ministère de l’intérieur ont été placés en détention provisoire après leur inculpation pour des faits présumés de corruption après leur présentation à la CRIET.
C’est à 2 h 45 du matin de ce jeudi 22 mai, après une longue nuit de procédure, que le juge des libertés a rendu sa décision. Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral, ainsi que ses deux coaccusés (le directeur des partis politiques et des affaires électorales et un cadre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes) sont placés sous mandat de dépôt.
Les trois hommes avaient été inculpés quelques heures plus tôt par le juge d’instruction, à la suite d’une enquête pour corruption. Lors de leur comparution devant le juge des libertés, leurs avocats ont tenté de convaincre la justice de la non-nécessité d’une détention provisoire. Le ministère public pour sa part, a requis le placement sous mandat de dépôt. Selon l’avocat de Richard Boni Ouorou, il est poursuivi pour corruption.
Ce que risque Richard Boni Ouorou
Lors de son point de presse tenu la semaine dernière, le procureur de la CRIET Mario Metonou avait déclaré que Boni Ouorou aurait reconnu avoir versé sept millions au directeur général des partis politiques et affaires électorales du ministère de l’Intérieur. Ce dernier a reconnu lui avoir pris cinq millions. Une somme saisie lors de la perquisition à son domicile. Richard Ouorou Boni et ses coaccusés risquent entre 5 et 10 ans de prison.