Les participants aux assises nationales du Niger ont recommandé une transition politique de cinq ans, renouvelable selon la situation sécuritaire. Une proposition qui ouvre la voie au maintien au pouvoir du général Abdourahamane Tiani, chef de la transition depuis le coup d’Etat de juillet 2023.
Au terme de cinq jours de discussions aux assises nationales, plus de sept cents délégués ont exprimé leur volonté de mettre en place une transition politique d’une durée minimale de cinq ans. Cette proposition, annoncée par Mamoudou Harouna Djingarey, président de la Commission nationale des assises, inclut la possibilité de prolonger cette période en fonction de l’évolution de la sécurité dans le pays. L’autre grande résolution porte sur l’éligibilité du général Tiani aux prochaines élections.
Dissolution et limitation des partis politiques
En outre, les participants ont suggéré la dissolution de tous les partis politiques existants et la création d’une nouvelle charte limitant le nombre de partis à cinq. Dans son discours, le président Tiani a promis de concrétiser les attentes du peuple nigérien, réaffirmant sa détermination à servir les intérêts du pays. « Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne sans aucune faiblesse« , a promis le dirigeant aux participants à la clôture des travaux.
Des recommandations pas exécutoires !
Si les recommandations des assises ne sont pas exécutoires, elles désinnent tout de même virage que prendra la transition et la future configuration du paysage politique et institutionnel du Niger.
Ces assises s’inscrivent dans un contexte où le Niger, dirigé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, cherche à renforcer sa souveraineté face à l’influence extérieure, notamment celle de la France, ancienne puissance coloniale.