L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement reconnu le Niger comme le premier pays africain à avoir éliminé l’onchocercose, une maladie parasitaire responsable de la cécité des rivières.
L’OMS a confirmé, jeudi, que le Niger avait rempli tous les critères nécessaires pour être déclaré exempt de transmission du parasite Onchocerca volvulus. Il devient ainsi le cinquième pays au monde à atteindre cet objectif, après la Colombie, l’Équateur, le Mexique et le Guatemala.
Cette réussite est le fruit de décennies d’efforts, débutés entre 1976 et 1989 avec des campagnes de lutte antivectorielle sous l’égide du Programme OMS de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest. L’introduction des traitements de masse à base d’ivermectine et d’albendazole entre 2008 et 2019 a permis de contrôler durablement la maladie.
Déjà certifié exempt de transmission de la dracunculose en 2013, le Niger poursuit ainsi sa lutte contre les maladies tropicales négligées. Au total, 21 pays africains et 54 pays dans le monde ont éliminé au moins une de ces maladies.
Ce qui faut savoir de la maladie
L’onchocercose, communément appelée cécité des rivières, est une maladie parasitaire et la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde après le trachome. Elle est transmise par la piqûre d’une mouche noire infectée, que l’on trouve principalement à proximité des cours d’eau. Elle touche surtout les populations rurales d’Afrique subsaharienne et du Yémen, même si des zones d’endémie plus réduites sont également présentes en Amérique latine.