Le procès de Carlos Adohouannon, accusé de détournement de 4 milliards de francs CFA à la Direction Générale des Impôts (DGI), a débuté ce lundi 20 janvier. La justice a exposé le mode opératoire de l’accusé, mettant en lumière un réseau complexe de complicités et des biens mal acquis.
L’affaire de la disparition de 4 milliards de francs CFA à la DGI a pris un tournant crucial avec l’ouverture du procès de Carlos Adohouannon à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Huit personnes ont été mises en accusation, mais l’ancien régisseur, principal suspect, continue de nier les faits malgré des preuves jugées accablantes par les enquêteurs.
Ce qu’on sait du mode opératoire
Selon les investigations, Carlos Adohouannon aurait cessé, depuis 2017, de déposer les fonds destinés au Fonds de Soutien à l’Économie (FSE) sur le compte prévu à cet effet. Ces sommes étaient transférées à un ami proche, Salanon Blaise Tognisso, présenté comme un « charlatan ». Ce dernier a utilisé les fonds pour constituer un patrimoine impressionnant, incluant un immeuble situé à Agla et un véhicule offert à l’épouse d’Adohouannon.
Lors des perquisitions, les autorités ont découvert 60 millions de francs CFA en espèces au domicile de Salanon, ainsi que 1 milliard 482 millions de francs CFA répartis sur divers comptes bancaires. Ces découvertes ont renforcé les soupçons de détournement de fonds à grande échelle.
Après avoir fui vers Dakar pour échapper à la justice, Carlos Adohouannon a été localisé grâce à une collaboration efficace entre la police judiciaire béninoise et les forces de l’ordre sénégalaises. Il a été ramené à Cotonou sous escorte sur un vol spécial pour répondre de ses actes devant la justice.