Le Comité des Rites Vodun du Bénin prend ses distances avec les déclarations de David Koffi Aza sur le Tofâ 2025, affirmant que ses interprétations n’engagent que lui. Alors que le Collège des Bokonon travaille encore sur le rapport officiel, le Comité rappelle son attachement aux traditions dans le respect des lois républicaines.
Le Comité des Rites Vodun du Bénin a publié un communiqué réagissant aux récentes déclarations de David Koffi Aza, concernant l’interprétation du signe Fú-Yekú révélé lors des Vodun Days 2025. Le comité a tenu à clarifier que les interprétations avancées par l’intéressé n’engagent que lui et ne reflètent pas la position officielle du comité des Rites Vodun du Bénin.
Dans ce communiqué signé par son président, le Professeur Mahougnon Kakpo, le Comité a souligné que « les membres du Collège des Bokón travaillent avec acharnement afin de produire le rapport général sur le Bénin Tofá 2025 » et que les déclarations précipitées de David Koffi Aza ne sont pas représentatives des travaux en cours.
Les propos controversés
David Koffi Aza avait affirmé que le signe Fú-Yekú recommandait le maintien au pouvoir de l’actuel président, Patrice Talon, au-delà de 2026 pour éviter une catastrophe. Selon ses déclarations, « seul un leader intrépide et intransigeant peut préserver le pays face aux menaces à venir ». Une lecture qui a rapidement suscité des réactions dans l’opinion publique, notamment en raison des implications politiques de cette interprétation, à une année des élections générales prévues en 2026.
Une clarification nécessaire
Dans sa mise au point, le Comité des Rites Vodun a appelé « l’opinion nationale et internationale à garder toute sa sérénité » et a rappelé que « le Bénin Tofá 2026 aura lieu dans un an », soulignant ainsi que les interprétations actuelles sont prématurées. Le communiqué insiste également sur l’attachement du Comité aux valeurs traditionnelles, dans « le strict respect des lois de la République ».
Cette prise de position vise à préserver l’intégrité du Fâ et à dissiper toute confusion sur l’interprétation officielle du Tofâ 2025, tout en évitant de mêler la tradition à des débats politiques.
