Le procès de l’ex-directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, et de son coaccusé, Amoussou Cossi Camille, a été reporté au 27 janvier 2025 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Une décision motivée par l’examen des exceptions de nullité soulevées par la défense.
Le procès de Louis Philippe Houndegnon, ancien directeur général de la police nationale, et de son coaccusé, Amoussou Cossi Camille, a connu un premier report ce lundi 16 décembre 2024. Présentés aux juges de la CRIET, les deux prévenus, accusés « d’incitation à la rébellion et harcèlement par le biais de moyens électroniques » et de complicité dans ces actes, ont plaidé non coupables.
Dès l’ouverture de l’audience, la défense a contesté la régularité de la procédure. « Le mandat de dépôt comporte des mentions inexactes », a affirmé Me Joseph Agbota, dénonçant également les conditions d’arrestation de Houndegnon. Selon les avocats, l’ancien responsable de la police nationale aurait été menotté de 18h à 6h du matin et arrêté dans des circonstances jugées « arbitraires », avec des policiers escaladant sa clôture.
Ces éléments, selon Me François Adjignon Kèkè, devraient suffire à entraîner « la nullité de la procédure » et, par conséquent, la libération immédiate des prévenus.
Le ministère public, représenté par le premier substitut du procureur, a réfuté ces accusations, affirmant qu’il n’existe « aucune preuve » que Houndégnon ait été soumis aux traitements décrits par ses avocats. Il a demandé au président de la cour de rejeter les exceptions de nullité et la demande de mise en liberté provisoire formulées par la défense.
Après délibérations, le juge a décidé de renvoyer le dossier au 27 janvier 2025. Ce délai permettra à la cour d’examiner l’ensemble des arguments soulevés concernant la régularité de la procédure. Pour l’heure, les prévenus restent en détention, tandis que la défense se prépare à poursuivre son combat juridique pour obtenir leur libération.