Le décès tragique de Ouorou Gani Samba Fayçal, survenu dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024, a provoqué une vive indignation au Bénin. Face à cet incident qui met en lumière des dérives au sein de la police républicaine, le gouvernement a affiché une position ferme à travers le ministre de l’Intérieur et son porte-parole. Des mesures strictes sont désormais annoncées pour enrayer ces pratiques et rétablir la confiance des citoyens.
Les bavures policières ne passeront plus au Bénin. C’est le message clair et ferme adressé par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, lors de sa rencontre avec le commandement de la police républicaine, mardi 26 novembre 2024. Le décès de Ouorou Gani Samba Fayçal, survenu à Parakou, a été l’électrochoc qui a conduit les autorités à prendre des décisions exemplaires.
Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a également pris position sur cette affaire lors de l’émission Focus, dimanche 1er décembre 2024. Exprimant sa compassion envers la famille du défunt, il a réaffirmé que la déclaration du ministre représente la position officielle de l’exécutif. S’il reconnaît que des bavures peuvent parfois se produire malgré le professionnalisme général des policiers, il a déploré que certaines soient « la conséquence de situations organisées ou conduites totalement au mépris des règles ».
Suite au drame, la hiérarchie policière avait publié un communiqué dans lequel elle admet que « l’interpellation du jeune Fayçal Ouorou n’a pas été faite dans les règles de l’art ». Les agents impliqués dans cette arrestation font actuellement l’objet de procédures judiciaires, signe de la volonté des autorités de sanctionner les responsables.
Wilfried Léandre Houngbédji a conclu en exhortant les forces de l’ordre à redoubler de vigilance et de professionnalisme dans leurs missions quotidiennes. « Il ne faudrait pas que les déviances ou les impairs de quelques-uns entachent la crédibilité de l’ensemble », a t-il déclaré.
Par ailleurs, le gouvernement béninois espère ainsi restaurer la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre, en érigeant la rigueur et la justice comme piliers de la sécurité publique.