Robert Bourgi, figure emblématique de la Françafrique, a conseillé à Ousmane Sonko de conserver son poste de Premier ministre plutôt que de céder à la pression pour occuper la présidence de l’Assemblée nationale, malgré son triomphe aux élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.
Robert Bourgi, figure influente de la politique franco-africaine, a pris position sur la question du rôle d‘Ousmane Sonko, dans le gouvernement sénégalais. Alors que plusieurs figures de la société civile estiment que le président du Pastef, victorieux aux élections législatives avec 130 sièges sur 165, devrait abandonner la Primature pour diriger l’Assemblée nationale, Bourgi a exprimé un avis contraire.
Invité sur l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (Rfm), l’ancien conseiller politique a suggéré que si la question lui était posée par le Premier ministre, il lui conseillerait de « rester à la tête du gouvernement et de nommer quelqu’un d’autre à l’Assemblée« .
Cette position, fondée sur son expérience politique, repose sur l’importance d’un leadership effectif dans l’exécutif. Bourgi a précisé que « le travail effectif, c’est à la tête du gouvernement, en liaison permanente avec le président de la République« . Il souligne l’importance d’une coordination étroite entre le gouvernement et la présidence pour une gestion optimale du pays. Selon lui, la priorité reste la stabilité gouvernementale.
Pour rappel, le pastef a obtenu 1 991 770 voix (54,97% des suffrages) et remporté le vote dans 47 des 54 circonscriptions électorales. Ce score confère à la liste du parti au pouvoir, 130 sièges sur les 165 en jeu. Une majorité confortable qui permet au duo Diomaye Faye – Sonko, de gouverner et faire passer leurs projets de lois à l’Assemblée nationale.