Vingt-cinq partis politiques d’opposition ont annoncé, ce lundi, la création d’une nouvelle coalition dénommée « Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire » (Cap-Côte d’Ivoire), à l’initiative du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Cette initiative intervient à moins de huit mois des élections présidentielles prévues pour le 25 octobre 2025, mais se fait sans la participation du PPA-CI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo et GPS de Guillaume Soro.
La charte de cette coalition a été signée au siège du PDCI à Abidjan, réunissant des figures emblématiques de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan et Blé Goudé Charles, ancien ministre et leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep). À la tête de la coalition, Tidjane Thiam, président du PDCI, est désigné comme coordonnateur, tandis que Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première dame et présidente du Mouvement des générations capables (MGC), occupe le poste de porte-parole.
Simone Ehivet a souligné l’importance de cette coalition pour « organiser l’unité d’actions des partis politiques de l’opposition », afin de garantir des élections « inclusives, libres, justes, transparentes et apaisées ». Elle a exprimé des préoccupations quant aux préparatifs de la présidentielle, notant que le système électoral ivoirien a été marqué par des crises répétées au cours des 30 dernières années.
Agir pour des reformes électorales
Le souhait de la coalition est de promouvoir des réformes électorales essentielles et d’encourager un dialogue national sur les enjeux électoraux. Simone Ehivet a appelé à la nécessité d’un organe électoral dédié pour préparer ces élections, estimant que le climat actuel n’est pas propice à une élection sereine.
Pour sa part, Tidjane Thiam a réaffirmé son engagement envers la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire, insistant sur le droit pour tous les Ivoiriens de choisir librement leurs dirigeants. Il a également exprimé sa détermination à œuvrer pour une alternance pacifique, déclarant que cela est non seulement souhaitable, mais réalisable.
Si ces partis se sont réunis pour exiger des reformes électorales, ils ne se sont pas prononcés sur une éventuelle candidature unique de l’opposition face à celui qui portera les couleurs du RHDP, le parti au pouvoir.