Dix-huit mois après sa prise de pouvoir au Niger, le général Tiani a convoqué des assises nationales pour définir la feuille de route de la Transition, sans la participation des partis politiques, toujours suspendus.
Le général Tiani a signé un décret ce week-end annonçant la tenue d’assises nationales au Niger, programmées du 15 au 19 février. Ces assises réuniront 674 délégués, choisis par la junte, répartis en cinq commissions thématiques, notamment sur l’économie, la refondation politique et la justice. Présidée par Mamoudou Harouna Djingarey, un chef traditionnel, la commission sera accompagnée du colonel-major Maman Souley, représentant militaire.
Aucune des personnalités présentes ne provient des 172 partis politiques du pays, toujours suspendus par la junte. Parmi les délégués figurent des figures connues, comme Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre, et Abdoulaye Seyni, membre d’une coalition de la société civile.
Quel avenir pour la transition ?
Les travaux auront pour but de rédiger un avant-projet de charte de la Transition, contenant des recommandations qui pourraient clarifier sa durée, initialement estimée à trois ans par le général Tiani, et aborder la question de sa candidature aux prochaines élections. Ces assises permettront de clarifier le rôle des militaires au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum.