La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu sa décision concernant la demande d’avis de Christian Lagnidé sur la limitation des mandats présidentiels. Si la requête de l’ancien ministre de Mathieu Kérékou a été jugée irrecevable, la question de la possibilité pour Patrice Talon de briguer un nouveau mandat en 2026 reste intacte.
Alors que Patrice Talon s’apprête à terminer son deuxième mandat en 2026, des questions persistent sur l’interprétation de la constitution modifiée en 2019. Cette modification, bien qu’elle n’ait pas touché le plafond des mandats, pourrait potentiellement annuler les précédents mandats de Talon, le plaçant ainsi dans une position favorable pour se représenter selon certains de ses soutiens.
La Cour n’a pas rendu une décision sur le fond !
Saisie pour « demande d’avis » sur l’éligibilité ou non de Patrice Talon en 2026, la Cour constitutionnelle a jugé irrecevable la requête de l’ancien ministre Lagnidé. Et pour cause, le requérant n’a pas qualité à demander un avis à la Haute institution. Pour Dorothée Dossa et ses pairs, seul le président de la République peut solliciter un avis.
Une décision qui n’a pas permis de clore définitivement le débat du point de vue constitutionnel en l’état actuel. Toutefois, la requête introduite par Bertin Coovi, membre du Bloc Républicain, pourrait permettre de vider la question.
Les assurances de Patrice Talon
Elu en 2016 puis réélu en 2021, le chantre de la rupture avait assuré à maintes reprises qu’il respectera la constitution béninoise. Au-delà, le successeur de Boni Yayi a, à son initiative, faire renforcer l’article sur la limitation des mandats présidentiels. Par conséquent, personne de sa vie ne peut faire plus de deux mandats présidentiels au Bénin. Malgré ses assurances, certains de ses soutiens brandissent le fragile argument d’une nouvelle république face à une opposition qui dit faire barrage à toute initiative allant dans ce sens.