Le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, n’a pas déposé sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Selon Jeune Afrique, cette décision serait justifiée par son rôle clé au sein du régime Talon.
Alors que son profil et ses résultats économiques faisaient de lui un sérieux prétendant, Romuald Wadagni a finalement renoncé à briguer la succession du Nigérian Akinwumi Adesina à la tête de la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).
À la clôture des dépôts de dossiers le vendredi 31 janvier, le ministre n’a pas fait acte de candidature. Malgré un bilan impressionnant marqué par une croissance économique soutenue et des performances financières notables, il n’a pas officiellement reçu l’appui de Patrice Talon.
Selon le média panafricain, l’absence de soutien du Chef de l’Etat et la division des voix ouest-africaines avec la candidature du Sénégalais Amadou Hott et du Mauritanien Sidi Ould Tah ont poussé l’argentier national à renoncer à ses ambitions panafricaines. De plus, Romuald Wadagni demeure un pilier du gouvernement béninois, dont le départ pourrait fragiliser l’architecture économique actuelle.
Un potentiel successeur à Talon ?
Ainsi, son choix de ne pas concourir s’inscrit dans une logique de continuité politique au Bénin, alors que l’échéance présidentielle de 2026 approche et que son avenir au sein du système Talon reste un enjeu majeur. S’il n’a jamais affiché publiquement ses ambitions présidentielles, Romuald Wadagni figure parmi les personnalités qui pourraient succéder à Patrice Talon, au terme de ses deux mandats constitutionnels à la tête du Bénin.