El Hadj Yacoubou Malèhossou, président de la Fondation Malèhossou et ancien député, rejette l’idée d’un troisième mandat pour Patrice Talon. Dans un entretien, il souligne l’attachement du président aux principes républicains et à l’honneur de son statut de prince d’Abomey.
Mardi 21 janvier 2025, El Hadj Yacoubou Malèhossou s’est exprimé dans les colonnes de L’Événement Précis sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le débat autour d’un hypothétique troisième mandat de Patrice Talon. Sur cette question, l’ancien député a été formel : « Les gens se trompent. Le président Talon ne va jamais accepter faire un troisième mandat. Il a déjà refusé. Même si son fils Lionel Talon veut être candidat, il a dit qu’il va refuser. C’est le sang du prince qui coule dans ses veines » .
Faisant référence aux origines royales de Patrice Talon, Malèhossou a expliqué que le président, en tant que prince d’Abomey, est guidé par un sens aigu de l’honneur. « Il aime faire des choses pour qu’on le considère », a-t-il précisé, affirmant que Talon ne compromettrait ni son image ni les principes républicains en violant la Constitution.
Quid de l’après Patrice Talon ?
Répondant aux inquiétudes sur l’après-Talon en 2026, il a posé cette question empreinte de foi : « Si Dieu l’appelle, le pays va tomber ? ». Une façon de rappeler que la République survivra au départ de son actuel dirigeant et que l’alternance démocratique est un gage de stabilité.
Selon Malèhossou, Patrice Talon souhaite laisser un héritage de gouvernance exemplaire et de respect des institutions. « Il ne trahira pas ses propres engagements », a-t-il assuré, réaffirmant la confiance en l’attachement du président à l’ordre constitutionnel et à la stabilité du pays.
La position claire du gouvernement
Avant le président de la Fondation Malèhossou, le gouvernement avait déjà levé les doutes par la voix de son porte-parole. « Rien n’a changé. La Constitution est toujours en vigueur, et le président Talon n’a aucune envie de prolonger d’un jour son bail à la tête du pays », a assuré Wilfried Léandre Houngbédji.