En France, des ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont manifesté à Paris contre le retrait de leurs pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le samedi 11 janvier, une poignée de manifestants s’est rassemblée place de la Bastille à Paris, pour dénoncer la décision des autorités du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Ce retrait, annoncé il y a un an, doit être effectif le 29 janvier. Un délai non reconnu par les trois pays, désormais rassemblés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Parmi les manifestants, des membres des diasporas sahéliennes, des acteurs de la société civile et des opposants en exil. Ces derniers ont brandi des pancartes et pris la parole pour exprimer leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une rupture nuisible pour leurs pays.
« La liberté d’expression est bafouée dans nos pays. Ici, nous avons la chance de nous faire entendre, ce que beaucoup n’osent plus faire là-bas, par peur des représailles », a déclaré Idrissa, un Nigérien résidant en Normandie. Malgré leur faible nombre, ces manifestants entendaient donner une voix à ceux qui, au pays, se sentent muselés. Ils estiment que le dialogue et la coopération restent essentiels pour relever les défis sous-régionaux.
Si aucune voix officielle du Mali, Niger et du Burkina Faso n’a commenté cette manifestation, les soutiens de l’AES pensent que ces manifestants ont été manipulés à des fins inavouées. Pour sortir de la Cédéao, les pays de l’AES avaient accusé l’organisation sous-régionale d’être sous l’influence de la France, ancienne puissance coloniale.