Le Tchad a annoncé jeudi 28 novembre, la rupture de ses accords militaires avec la France. Il s’agit du dernier pays du Sahel à couper les ponts avec l’armée française.
Par la voix de son ministère des affaires étrangères, le gouvernement tchadien a annoncé mettre un terme à ses accords militaires signés avec la France. Selon N’Djamena, cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. Un millier de soldats français seront donc appelés à quitter le pays.
« Après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales« , peut-on lire dans le communiqué.
Cependant, le Tchad, conformément aux dispositions de l’accord, s’engage à respecter les modalités prévues pour sa résiliation, y compris le délai de préavis, et à collaborer avec les autorités françaises afin d’assurer une transition harmonieuse.
Pas de rupture des relations Paris-N’Djamena
Le régime du général Mahamat Idriss Déby a précisé que cette décision ne remet en aucun cas en question les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations. Le Tchad reste déterminé à entretenir des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun, au bénéfice des deux peuples, a poursuivi le communiqué.
La France chassée du Sahel
Cette annonce est un nouveau camouflet pour la France, dont l’armée est déjà chassée du Niger, du Mali et du Burkina Faso, trois autres pays du Sahel en proie à la menace terroriste. Il faut préciser que l’annonce est intervenue en pleine visite du ministre français des affaires étrangères au Tchad.