Sept policiers ont été placés en détention provisoire et cinq autres sous contrôle judiciaire à Parakou. Ces mesures font suite à des accusations de bavure policière dans l’affaire du décès de Fayçal Ouorou Gani, un jeune homme dont la mort suscite de vives réactions au sein de la population.
L’enquête sur la mort de Fayçal Ouorou Gani, initialement qualifiée d’accident de la circulation, a pris une tournure majeure. Dans un communiqué publié le 27 novembre 2024, le Procureur de la République a annoncé que sept policiers ont été placés en détention provisoire, tandis que cinq autres sont sous contrôle judiciaire.
Ces mesures interviennent après une série de témoignages suggérant une bavure policière. Selon les déclarations recueillies, la victime aurait été interpellée par une patrouille de la police républicaine dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024 pour un contrôle d’identité, avant d’être violentée.
« Au regard de toutes les déclarations reçues, le Procureur de la République s’est autosaisi et a immédiatement ouvert une enquête » indique le communiqué signé par Alain Raoul N. Agboton, Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Parakou.
Onze policiers et un agent de santé impliqués interpellés
Dans le cadre de cette enquête, onze policiers et un agent de santé ont été entendus par le parquet. Parmi eux, sept ont été incarcérés, tandis que cinq autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Ces agents sont accusés d’avoir eu un rôle direct ou indirect dans les événements qui ont conduit au décès du jeune Fayçal Ouorou Gani.
Par ailleurs, face à l’émotion suscitée par cette affaire, le Procureur a tenu à rassurer la population. « La lumière sera faite sur cette affaire et les responsabilités seront situées », a t-il déclaré.
Que la terre le soit légère