Libéré mercredi soir après son arrestation en France, Kemi Seba a pris la parole. Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes assure pleinement son passage sur le territoire français.
Au lendemain de sa libération, Kemi Seba s’est exprimé sur son interpellation et sa garde à vue en France. Soupçonné d’intelligence avec une puissance étrangère pour des actes d’hostilité envers la France, le militant panafricaniste n’est pas à ce stade, formellement poursuivi.
Si l’enquête préliminaire se poursuit selon le ministère public, Kemi Seba savoure déjà une victoire. Sur les réseaux sociaux, l’activiste a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre le néo-colonialisme en Afrique.
« Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre, on est désolés de gâcher leurs projets. Nous sommes une génération d’Hommes et de Femmes Noirs libres, qui n’avons que pour seule obsession, la décolonisation ultime du continent africain et de sa DIASPORA. Nous ne luttons pas contre un pays, mais contre un système d’oppression qui asphyxie l’Afrique et les Antilles« , a-t-il écrit.
Alors qu’il était en France pour « voir un membre de ma famille, âgé et très malade et des opposants au régime Patrice Talon » en exil, Kemi Seba dit assumer pleinement son acte. « La peur n’a jamais coulé dans mes veines. Que nul ne nous confonde avec ces Noirs colonisés qui ont peur de leurs ombres« , a poursuivi Stellio Gilles Robert Capo Chichi, remerciant ses partisans et soutiens qui ont dénoncé son arrestation.
Son avocat craignait une lourde peine de prison
“Kemi Seba fait face à 30 ans de prison en France du fait de poursuites qui sont mises en œuvre à son encontre par l’Etat Français en représailles de son engagement contre le néocolonialisme et contre les abus que les régimes françafricains ont produit notamment en Afrique de l’Ouest“, avait déclaré mercredi, Me Juan Branco. Ce dernier craignait aussi une extradition de son client vers le Bénin.
Très bonne nouvelle de savoir qu’il est désormais et pour toujours libre de ses mouvements.
Je lui suggérerais de changer son avocat qui n’a rien d’un homme de foi et d’engagement. Ces premiers mots après l’arrestation de son client en dit plus. Les mots, les paroles et les pensées sont souvent source d’ennuis ou de bonheur selon l’usage qu’on en fait. Soyons toujours positif en tout lieu et en tout temps et surtout, ne perdons jamais courage même en situation très, très difficile. Dieu nous protège !