Face à la recrudescence de l’épidémie de Mpox en Afrique (variole de signe), le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a déclaré une urgence de santé publique. De premiers cas ont été signalés déjà hors d’Afrique, notamment en Suède et au Pakistan. L’OMS classe l’épidémie comme une urgence de santé publique mondiale.
Le Directeur général du CDC Afrique, Jean Kaseya, a annoncé mardi, la déclaration d’une urgence de santé publique en raison de l’épidémie de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, qui sévit actuellement dans plusieurs pays africains, dont la République démocratique du Congo.
« Le Mpox a maintenant traversé les frontières, affectant des milliers de personnes à travers notre continent. Des familles ont été déchirées, et la douleur et la souffrance ont touché tous les coins de notre continent », a-t-il déclaré lors d’un briefing en ligne.
Cette déclaration n’est pas simplement symbolique, mais un appel pressant à l’action. Jean Kaseya a insisté sur la nécessité d’une approche proactive et agressive pour contenir et éliminer cette menace sanitaire.
Le Mpox, qui se transmet par contact étroit, se manifeste par des symptômes grippaux accompagnés de lésions cutanées, de fièvre, et d’un gonflement des ganglions lymphatiques. Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à cette maladie, qui peut être mortelle.
L’UA débourse 10,4 millions de dollars dans la lutte contre le Mpox
L’Union Africaine, consciente de la gravité de la situation sanitaire, a annoncé la semaine dernière, l’octroi de 10,4 millions de dollars pour soutenir la lutte contre l’épidémie de Mpox. Ce financement, approuvé en urgence par le Comité des représentants permanents (COREP) de l’UA, provient des fonds Covid-19 existants et sera dirigé vers les efforts en cours des CDC Afrique.
Signalés hors d’Afrique, l’OMS appelle à l’action
La Suède est le premier pays non africain à signaler un cas dudit virus. Aux dernières nouvelles, le Pakistan a aussi détecté un premier cas du virus.
Selon l’OMS, il est urgent d’améliorer la surveillance, le déploiement de capacités de tests de laboratoire, le séquençage génomique, ainsi que la gestion des cas, la prévention des infections, et la communication des risques.