Le Burkina Faso menace de quitter l’Union africaine et n’exclut pas aussi un retrait de l’Organisation des Nations unies. C’est le Premier ministre Apollinaire Kyelem Tambela qui a donné le ton.
Le Burkina Faso envisage sérieusement de quitter l’Union Africaine, et même les Nations unies si ces organisations continuent d’adopter des positions néocolonialistes. C’est l’essentiel d’une déclaration du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.
« Nous observons l’Union africaine, si elle se comporte comme la CEDEAO nous la quitterons, et même l’ONU n’est pas exclue« , a expliqué le Chef du gouvernement. Une mise en garde claire à l’organisation continentale et internationale.
Cette sortie du Premier ministre du Faso survient dans un contexte marqué par les tensions entre l’Alliance des Etats du Sahel, la Cédéao et l’Union africaine. Au 65e sommet de l’organisation sous-régionale à Abuja au Nigeria, le commissaire de l’UA avait qualifié d’inacceptable le retrait des pays de l’AES de la Cédéao.
Une posture dénoncée par la Confédération de l’AES à travers un communiqué commun de ses ministres des affaires étrangères. « Cette prise de position inappropriée, inopportune et contreproductive est contraire aux principes, aux règles et à la pratique de l’UA », peut-on lire dans le communiqué.
Pour ces ministres, le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger est une décision « souveraine et conforme aux dispositions du Traité révisé de la Cédéao ».