Kemi Seba a réagi à la décision du gouvernement française de lui retirer sa nationalité française. Le militant panafricaniste dit avoir été « libéré de ce fardeau ».
Par décret en date du lundi 8 juillet 2024, le gouvernement français a retiré la nationalité française à Stellio Gilles Robert Capo Chichi, plus connu sous le pseudo Kemi Seba. Paris reproche au militant panafricaniste, « une posture constante, résolument anti-française » qui « porte gravement atteinte aux intérêts français » en Afrique.
K. Seba se sent libéré d’un fardeau
Peu après la décision, l’activiste a monté au créneau. « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu. Libéré je suis de ce fardeau« , a-t-il écrit. Et de poursuivre : « J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combats depuis l’Afrique frontalement, j’ai de plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà« .
À l’en croire, le retrait de sa nationalité en raison de ses critiques contre le néocolonialisme est une « reconnaissance (TRÈS PEU STRATÉGIQUE) de l’efficacité de son travail politique contre les tenants de cette Françafrique« .
« La décision du conseil d’Etat vient très en retard, mais mieux vaut tard que jamais. Ma lettre de demande d’abandon de nationalité trônait, comme nous l’avions annoncé au Conseil d’État, sur le bureau de mon avocat depuis plusieurs mois au cas où ce même conseil désavouerait le ministère de l’Intérieur. Tout rentre dans l’ordre désormais. C’est maintenant que tout commence« , a conclu le président de l’ONG Urgences Panafricanistes.