Au Niger, les magistrats ont annoncé une grève de trois jours sans service minimum. Ce mouvement de débrayage vise à dénoncer les violations des principes et immixtions intempestives de l’exécutif dans les affaires judiciaires.
Le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) a annoncé une grève de trois jours, prévue pour les 1er, 2 et 3 juillet 2024. Et pour cause, les magistrats dénoncent les « violations intempestives des principes et immixtions du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires« .
Dans son communiqué, le syndicat étale une série d’incidents récents, illustrant selon lui, une ingérence inacceptable de l’exécutif dans les affaires judiciaires. Il évoque notamment la levée de la garde à vue par la hiérarchie militaire de deux policiers accusés de violences sur un magistrat du tribunal de grande instance de Tillabéri le 10 juin dernier.
Toutefois, le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) se dit ouvert au dialogue avec le gouvernement et le Conseil pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahamane Tiani. Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, c’est pour la première que le sensible secteur de la justice annonce une grève.