Au Mali, dix des onze opposants arrêtés la semaine dernière ont été placés sous mandat de dépôt ce lundi 24 juin par le Tribunal de la commune V de Bamako.
Poursuivis pour « attentat » et « complot » contre le gouvernement, « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » portant « atteinte à l’ordre public » ou encore leur tentative, dix des onze opposants maliens arrêtés le jeudi dernier ont été placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».
L’ancien ministre Mohamed Ali Bathily a été remis en liberté en raison de son statut d’avocat. Pour l’heure, on ne s’est pas encore s’il sera poursuivi dans le cadre d’une procédure spécifique. Ces cadres de l’opposition avaient été interpellés lors d’une réunion à Bamako.
Pour les autorités, ces rencontres politiques ne devraient plus se tenir en raison du décret interdisant les activités des partis et associations politiques. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue de leur procès.
Dans un communiqué, l’opposition a dénoncé ces arrestations, accusant notamment le régime du Colonel Goita t’intimider les voix critiques dans le but de s’éterniser au pouvoir. C’est pourquoi elle exige la libération immédiate des cadres interpellés et appelle les militants à se tenir prêts pour descendre dans les rues.