Le Niger a retiré le permis d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren à l’entreprise française Orano. Une décision qui intervient en pleine tension entre Paris et Niamey.
Le divorce est acté entre le Niger et l’industriel français Orano. Ce jeudi 20 juin, a annoncé le retrait du permis d’exploitation de cette importante réserve d’uranium qui lui a été attribué par les autorités nigériennes. Si la rumeur court depuis des jours, la décision est désormais effective.
Sur son site internet, le géant Français a pris acte de cette décision. « Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur le site conformément aux attentes qu’elles avaient exprimées », écrit le groupe.
Depuis l’obtention du permis en 2009, IMOURAREN SA, la filiale d’Orano, a été confrontée à de nombreux défis qui ont retardé le lancement de l’exploitation, initialement prévu pour 2012. Récemment, un ultimatum avait été donné à l’entreprise française pour débuter les travaux d’exploitation avant le 19 juin au risque de voir le permis d’exploitation révoqué.
Vers un bras de fer judiciaire?
Se disant prêt à discuter avec les autorités nigériennes, Orana se réserve aussi le droit de contester la décision devant les juridictions compétentes. Le retrait du permis intervient dans un contexte marqué par les tensions diplomatiques entre Niamey et Paris.