Au Niger, l’ancien président Mohamed Bazoum ne bénéficie plus de son immunité présidentielle depuis ce vendredi 14 juin. La Cour d’Etat a procédé à sa levée au cours d’une procédure dénoncée par les avocats du Chef d’Etat déchu.
Renversé par Coup d’Etat le 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum est toujours en résidence surveillée avec son épouse Hadiza à Niamey. Ce vendredi 14 juin, la Cour d’Etat a procédé à la levée de son immunité présidentielle, ouvrant ainsi la voie à un procès contre l’ex-dirigeant.
Alors que le successeur de Mahamadou Issoufou, élu en 2021, sera bientôt poursuivi pour complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’Etat, crime de trahison, faits présumés d’apologie du terrorisme et financement du terrorisme, ses avocats déplorent une procédure judiciaire biaisée et inféodée au CNSP.
« Ci-gît l’indépendance du pouvoir judiciaire au Niger. Vive l’avènement de l’arbitraire », peut-on lire dans un communiqué rendu public par le collectif d’avocats peu après le verdict de la Cour d’Etat. Selon ces avocats, la levée de l’immunité n’est possible que pour un ancien président au Niger.