Le Niger a réagi suite à l’arrestation de 5 agents déployés au Bénin pour surveiller le changement du pétrole sur le site de Sèmé-Podji.
L’arrestation de cinq ressortissants nigériens au Bénin a provoqué la colère du régime de Niamey. En conférence de presse commune à Niamey, le ministre nigérien du pétrole, Mahaman Moustapha Barke et son collègue de la Justice Ali Daouda, se sont prononcés cette actualité brûlante.
Pour ces ministres, les Nigériens interpellés sur le site de chargement du pétrole sont en mission dans un légal sur le territoire béninois. C’est pourquoi ils exigent leur libération immédiate de ces agents parmi lesquels figure la Directrice générale adjointe de WAPCO, Moumouni Ibra Hadiza.
Niamey indique que si ces agents ne sont pas remis en liberté, le chargement du pétrole va connaître un arrêt. « Le bateau ne pourra plus charger. Nous n’allons plus envoyer le pétrole dans le pipeline jusqu’à ce que les Béninois respectent leurs engagements et jusqu’à ce que le partenaire chinois les amène à respecter leurs engagements », a déclaré le ministre nigérien du pétrole.
Introduction illégale sur le site de Sèmé
Selon le procureur de la CRIET, cinq ressortissants nigériens dont deux agents du CNSP au pouvoir à Niamey se sont introduits frauduleusement sur le site de Sèmé-Podji. « Au lieu d’emprunter l’entrée principale et de s’enregistrer à la guérite, ces personnes ont préféré utiliser une entrée dérobée située à l’arrière du site« , a expliqué le procureur. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Il s’agit d’une nouvelle montée des tensions entre les deux voisins, en froid depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum. Si le tensions se sont accrues ces derniers en raison de l’embargo sur le pétrole nigérien, Patrice Talon a donné mercredi 5 juin, toutes les autorisations nécessaires à Wapco pour le chargement du pétrole sur le site de Sèmé vers le marché international.