Le ministère malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop a clarifié la position de son pays sur l’appel au dialogue et à un probable retour au sein de la Cédéao.
Lors d’un panel tenu ce dimanche 2 juin au salon des médias à Bamako, Abdoulaye Diop a évoqué l’appel au dialogue lancé par plusieurs personnalités et organisations pour un retour du Mali, du Niger et du Burkina Faso au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Selon le chef de la diplomatie malienne, les pays de l’AES ont plaidé pour un dialogue franc avec la Cédéao mais n’ont pas été écoutés ni suivis dans cette démarche. « On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ?« , s’est interrogé le ministre, tout en assurant qu’un retour en arrière n’est pas envisageable.
« Nous avons dit que notre retrait était avec effet immédiat et qu’il était irréversible. Nous avions demandé à ce que nous soyons invités et que nous donnions une quinzaine de minutes pour donner notre position sur les questions sécuritaires ou humanitaires », poursuit-il.
Par ailleurs, Abdoulaye Diop estime meme que si les dirigeants prenaient la décision de revenir au sein de l’organisation sous-régionale, il y a le risque qu’ils ne soient pas suivis par les peuples. « Il y a des virages dans lesquels nos peuples ne nous suivront pas », assure le diplomate malien.
Cette sortie intervient quelques jours après la visite à Bamako, du président Bassirou Diomaye Faye. Le sénégalais plaide de son côté pour un retour des pays de l’AES dans la Cédéao.