Au Mali, une transition civile a vu le jour. Il s’agit d’une initiative des opposants au régime d’Assimi Goita. Exilés à l’étranger, ils ont créé des institutions parallèles à la transition actuelle en cours dans leur pays.
Des opposants maliens vivant en exil ont instauré une transition citoyenne. Le 25 mai, ils ont formé un gouvernement dirigé par Mohamed Chérif Koné. Nommé Premier ministre, ce magistrat hérite aussi des portefeuilles de la Défense et des Sports. L’Assemblée citoyenne est présidée par Adaman Touré.
« Le gouvernement civil de transition est le seul gouvernement légitime du Mali« , précise leur communiqué. Cette transition civile est instituée par le « Panel des Démocrates Maliens » et « Convergence pour une transition civile » dont les membres sont exilés.
Des poursuites judiciaires à Bamako
Au Mali, cette initiative irrite le pouvoir du colonel Assimi Goita. La justice malienne a déjà ouvert une enquête pour identifier les acteurs et établir les responsabilités. Les responsables seront poursuivis pour atteinte au crédit de l’Etat et à la sûreté de l’Etat. Au sein de la classe politique, plusieurs partis ont refusé de s’associer au projet.
Suspension des partis politiques
Le 10 avril, le gouvernement malien de transition a suspendu les activités de tous les partis et associations politiques jusqu’à nouvel ordre. Le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement a justifié cette décision par des raisons d’ordre public, politiques et sécuritaires. Peu avant, plus de 80 partis politiques et associations ont exigé la fin de la transition et l’organisation de nouvelles élections.
Vers la prolongation de la transition
Après avoir doté le Mali d’une nouvelle constitution, les militaires ne sont pas encore parvenus à organiser les élections. Dans la foulée, un dialogue inter-maliens a recommandé la prolongation de la durée de la transition de 2 à 5 ans, provoquant le courroux de la classe politique. Cette dernière craint une confiscation du pouvoir par les militaires.
C’est une chute de la démocratie pour l’anarchie au Mali