Ali Bongo Ondimba, ancien président du Gabon, a entamé mardi 14 mai, avec deux de ses fils, une grève de la faim. Au lendemain de cette annonce, le gouvernement est monté au créneau.
En grève de la faim, Ali Bongo entend protester contre les actes de tortures dont sont victimes son épouse Sylvia Bongo et son fils Noureddine Valentin Bongo. Mardi, ses avocats ont annoncé que l’ancien président et ses deux enfants, Jalil et Bilal entamaient une grève de la faim.
Ces derniers ont également déposé une plainte à Paris pour arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre des membres de la famille. Au lendemain de cette annonce, le gouvernement gabonais a haussé le ton.
L’ex-président est « traité avec dignité »
Dans un communiqué lu par le porte-parole, le gouvernement assure que l’Ali Bongo et sa famille sont bien traités. « Nous sommes surpris d’apprendre, par voie de presse, que l’ancien président Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une grève de la faim alors qu’il est traité avec dignité », a déclaré Laurence Ndong.
« Ses médecins traitants sont à sa disposition, sa mère et les autres membres de sa famille lui rendent visite régulièrement. Il y a quelques jours, à sa résidence, l’anniversaire de Pascaline Bongo Ondimba, sa sœur aînée, a été célébré en présence de plusieurs membres de la famille. Ces informations permettent donc d’affirmer que les propos des avocats de la famille de M. Ali Bongo Ondimba ne reposent sur rien. Nous rappelons que l’ancien président peut quitter le territoire national à sa convenance », a poursuivi le ministre.
C’est pour la première fois qu’Ali Bongo entame une grève de la faim pour faire pression sur le régime de transition dirigée par l’ancien patron de la Garde Républicaine, le général Brice Oligui Nguema, cerveau du putsch du 30 août 2023.