Ali Bongo Ondimba, ancien président du Gabon, a entamé mardi 14 mai, avec deux de ses fils, une grève de la faim. Objectif : protester contre les actes de torture dont des membres de la famille sont victimes.
Renversé le 30 août 2023, Ali Bongo est mis à la retraite par les putschistes. À 65 ans, celui qui a succédé à son père à la tête du Gabon en 2009 est désormais réduit au silence. Mais face aux actes de tortures dont sont victimes sont épouses Sylvia et son fils Noureddine Valentin Bongo, l’ancien Chef d’Etat a décidé d’entamer une grève de la faim.
Selon l’annonce faite le mardi 14 mai par les avocats de Bongo, ses fils Bilal et Jalil suivent aussi cette grève de la faim. Ils ont également déposé une plainte à Paris pour « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal ».
Le conseil précise aussi que ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils Noureddine Bongo, tous deux incarcérés seraient victimes de torture à plusieurs reprises. Jalil et Bilal, deux autres fils de Bongo sont « assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture ».
C’est pour la première fois qu’Ali Bongo entame une grève de la faim pour faire pression sur le régime de transition dirigée par l’ancien patron de la Garde Républicaine, le général Brice Oligui Nguema, cerveau du putsch du 30 août 2023.