Les camions immatriculés au Bénin sont exclus du transport du fret nigérien au port de Lomé au Togo. C’est une décision prise par le gouvernement du Niger en plein bras de fer diplomatique avec le Bénin.
Le Niger vient de porter un nouveau coup au Bénin. Dans une note en date du 11 mai, le ministère des transports et de l’équipement du Niger a exclu les camions immatriculés au Bénin de l’enlèvement du fret nigérien du port de Lomé au Togo.
En effet, Niamey assure que seuls les véhicules immatriculés au Niger et au Togo sont autorisés à effectuer une telle opération conformément à l’accord bilatéral signé entre les deux pays.
Par ailleurs, les véhicules immatriculés au Burkina Faso, au Ghana et au Mali seront autorisés à enlever le fret nigérien du port de Lomé et sur l’ensemble du territoire togolais en cas de forte demande. Mais ils sont soumis à une autorisation préalable du ministère des transports et de l’équipement.
Conséquence du bras de fer
Cette décision radicale du gouvernement nigérien est une étape supplementaire franchie dans l’escalade entre le Bénin et le Niger, deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest. Cotonou exige l’ouverture de la frontière côté nigérien et Niamey pointe du doigt des questions de sécurité.
Les gouvernement négérien accuse le Bénin d’abriter des bases militaires françaises qui entrainent des terroristes pour attaquer le Niger. Des accusations fallacieuses démenties par le régime de Patrice Talon qui invite Niamey à coopérer dans un environemment formel, loin de la guéguerrea actuelle.
En réalité qu’est-ce que le Président Talon gagne dans le bras de fer engagé contre le Niger? Depuis le changement de régime au Niger, il s’est affiché de manière ostentatoire alors que les autres protégeaient leurs intérêts. Pour qui roule-t-il? Il faut qu’il arrête de s’attirer.