Pascal Todjinou a dénoncé l’interdiction de la marche des travailleurs contre la cherté de la vie au Bénin. Pour l’ancien secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), il est « mauvais d’interdire les marches ».
C’est une figure du syndicalisme béninois qui prend la parole. Pascal Todjinou, réputé pour son combat en faveur des droits des travailleurs, n’est pas resté muet suite à la répression de la marche du samedi 27 avril contre cherté de la vie au Bénin.
Au micro de Canal 3 Bénin, il a fustigé les événements du 27 avril qui renvoient une mauvaise image du Bénin à l’international. « Il est mauvais d’interdire les marches. Contraindre les gens au silence, ce n’est pas la solution« , a lancé Pascal Todjinou. L’ancien syndicaliste a invité le Chef de l’Etat Patrice Talon, à garantir la liberté de manifestation après le retrait du droit de grève aux travailleurs.
Sur l’arrestation d’Anselme Amoussou, Moudassirou Bachabi et Noël Chadaré, trois leaders syndicaux, Pascal Todjinou a fustigé cette attitude des autorités. « Aller jusqu’à arrêter les premiers dirigeants, alors qu’il n’y a pas eu de sabotage ou du vandalisme. Quel est le crime que les syndicats ont commis ?« , s’est insurgé Todjinou.
La marche est déclarative selon Todjinou
Sur le bras de fer qui oppose le Préfet du littoral, Alain Orounla et les centrales syndicales, Pascal Todjinou dit sa part de vérité. « La marche est déclarative. Elle n’est pas soumise à autorisation. En tout cas, en mon temps, elle est déclarative« , a réaffirmé l’ancien secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), réitérant son soutien à la reprogrammation de la marche.
Interdiction de la marche et arrestations
Tôt samedi 27 avril, la Police s’est déployée dans les artères de la ville de Cotonou. Les principales voies d’accès à la Bourse du Travail, point de départ de la marche ont été bouclées par les forces de l’ordre. Malgré un impressionnant dispositif sécuritaire, les manifestants ont forcé le passage. Ce qui a débouché sur l’interpellation de plusieurs personnes et trois leaders syndicaux.
Auditionnés à la Police judiciaire, ces manifestants ont été libérés la nuit. Pour la Préfecture du Littoral, la marche n’est pas autorisée. Mais pour les organisateurs, toutes les démarches nécessaires ont été faites. Le 1er mai, une nouvelle manifestation est annoncée contre la vie chère. Reste à savoir si celle-ci se déroulera sans heurts.