Au Bénin, les travailleurs vont descendre dans les rues le 1er mai pour manifester contre la vie chère. C’est un appel de la Centrale Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB).
Après la marche du samedi 27 avril étouffée par les forces de l’ordre, des travailleurs vont encore donner de la voix. Le 1er mai, fête du travail, la Centrale Syndicale des Travailleurs du Bénin convie des Béninois à une nouvelle manifestation contre la vie chère.
Selon son secrétaire général Kassa Mampo cité par Crystal News, cette marche vise à dénoncer les conditions de vie et de travail des travailleurs qui se détériorent de jour en jour sous le régime de Patrice Talon.
« La remise en cause des droits sociaux et économiques acquis par les travailleurs (exemple : la suppression de la dotation en carburant aux cadres des ministères), la non-hiérarchisation des salaires dans le secteur privé lors de l’augmentation du SMIG en décembre 2022, des déguerpissements sans alternative des vendeuses, vendeurs et artisans aux bords des voies, les brimades sur les femmes et paysans pauvres par des riches propriétaires des bœufs, les expropriations sauvages des terres›› constituent entre autres des raisons de cette marche du 1er mai 2024 », a ajouté Kassa Mampo.
Par ailleurs, cette nouvelle mobilisation se fera dans les autres départements du Bénin. Pour l’étape de Cotonou, le rassemblement se fera à l’Etoile Rouge à partir de 07 heures et la chute de la marche est prévue à la Bourse du Travail via le commissariat central, carrefour UNAFRICA.
Dispersion et arrestations lors de la marche du samedi
Samedi, la marche initiée par trois centrales syndicales contre la vie chère avait été dispersée par les forces de l’ordre. Selon la Préfecture de Cotonou, elle n’a pas été autorisée. Mais pour les organisateurs, toutes les dispositions nécessaires ont été prises.
Au cours de la marche, trois leaders syndicaux, Anselme Amoussou, Moudassirou Bachabi et Noël Chadaré ont été arrêtés avec 24 autres manifestants. Auditionnés à la Police Judiciaire, ils ont été libérés en soirée.