Une organisation syndicale africaine a adressé une lettre au président Patrice Talon pour exiger la libération des manifestants arrêtés ce samedi 27 avril à Cotonou.
La marche contre la vie chère initiée par trois centrales syndicales au Bénin ce samedi a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes. Au cours de cette manifestation interdite par les autorités, trois leaders syndicaux ont été arrêtés ainsi que plusieurs autres manifestants.
Dénonçant une violation à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique, une organisation syndicale africaine a saisi le président Patrice Talon. Dans une lettre au Chef de l’Etat, l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) appelle à la libération immédiate et sans condition des trois leaders syndicaux ainsi que les autres manifestatnts interpellés ce samedi à Cotonou.
« Il est légitime que les travailleurs expriment leur mécontentement. Le gouvernement devrait, dans une telle situation, inviter toutes les parties prenantes à dialoguer. Le refus d’autoriser une marche pacifique est en fait une façon d’étouffer la démocratie, tout en foulant aux pieds les droits fondamentaux des citoyens, en particulier le droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique », a écrit la CSI-Afrique, invitant les autorités béninoises à ouvrir un dialogue avec toutes les parties prenantes.