Le Bénin a introduit jeudi 25 avril, le vaccin contre le Paludisme au cours d’une cérémonie à l’École normale des instituteurs d’Allada. A l’occasion, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin a rassuré les populations.
Le Bénin a profité de 17e édition de la Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme pour introduire le vaccin contre le paludisme dans son programme de vaccination élargi (PVE). La phase pilote de vaccination ciblera les enfants âgés de 6 à 23 mois dans trois zones sanitaires à forte prévalence de paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans.
Il s’agit des zones sanitaires de Banikoara, Savalou-Bantè et Allada-Toffo-Zè. Les premières doses du vaccin RTS, S/ASO1 ont été introduites jeudi dernier. Le ministre de la santé a saisi cette occasion pour rassurer les populations. « Ce vaccin est un vaccin sûr qui permet de protéger les enfants contre les formes graves du paludisme. L’introduction de ce vaccin n’élimine pas les autres mesures », a lancé Benjamin Hounkpatin.
C’est une nouvelle ère pour le Bénin qui entend jouer sa partition dans l’atteinte de l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé qui est la réduction de la charge mondiale du paludisme à 90% d’ici 2030.
Pour atteindre cet objectif, le pays a reçu en janvier dernier, 215.900 doses du vaccin antipaludique RTS,S/ASO1 conçu par le laboratoire de l’Université d’Oxford en Angleterre.
Malgré la vaccination, les autorités sanitaires recommandent la poursuite des autres mesures préventives de lutte contre le paludisme telles que l’utilisation des moustiquaires imprégnées ou le traitement préventif intermittent.
Selon des chiffres de 2023, les nouveaux cas de paludisme dans la population en général représentaient 17% chez les adultes et 39% chez les enfants de moins de cinq (05) ans avec un taux de mortalité d’environ 106 décès pour 100.000 enfants.