Laurent Gbagbo annonce la fin imminente de la monnaie coloniale, le franc CFA dans plusieurs pays africains. Selon l’ancien président ivoirien, les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sont déjà prêts pour bâtir leur propre monnaie.
La question de la souveraineté monétaire dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest reste au cœur des débats. Lors d’un meeting, le week-end dernier à Agboville en Côte d’Ivoire, l’ancien président Laurent Gbagbo a fait des révélations sur la disparation imminente du franc CFA.
« Le franc CFA n’est pas une bonne monnaie et tous les pays vont quitter cette monnaie, car ce n’est pas bon pour nous », a lancé le président du PPA-CI. Pour le prédécesseur d’Alassane Ouattara, « tous les pays vont quitter un à un le franc CFA d’ici dix ans ».
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso déjà prêts selon Gbagbo
Selon Laurent Gbagbo, les pays fondateurs de l’Alliance pour les Etats du Sahel (AES) sont déjà avancés dans la perspective de bâtir une nouvelle monnaie. « Le Mali, Burkina, Niger sont déjà prêts pour leur monnaie et c’est pour bientôt », révèle-t-il. Celui qui a dirigé la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010 est réputé pour son hostilité à la monnaie coloniale.
En effet, cette prise de position vient corroborer les propos du président de la transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani. Dans une interview à Télé Sahel, le tombeur de Mohamed Bazoum avait assuré que les Etats de l’AES travaillent sur un projet de monnaie commune. Il n’avait pas pour autant donné de détails sur ce projet.
Lutte pour la souveraineté monétaire
Depuis plusieurs années déjà, la question du franc suscite des débats en Afrique de l’Ouest. Les militants panafricanistes sont en première ligne du combat contre cette monnaie qui ne permet pas selon eux, le développement de ces pays africains.
Il faut rappeler que le franc CFA est le nom porté par deux monnaies communes africaines héritées de la colonisation française et utilisées par quatorze pays d’Afrique constituant en partie la zone franc.