Kemi Seba a brûlé ce samedi son passeport français en live lors de sa conférence à Paris.
Ce samedi 16 mars, lors de sa conférence de presse à Fleury-Mérogis, Kemi Seba a brulé son passeport français. Le militant panafricaniste a ensuite envoyé le message suivant au gouvernement français.
« Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre, je suis un Africain libre, je suis un Béninois libre », a-t-il lancé. Sur la vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, Kemi Seba est applaudi par ses soutiens présents à la conférence de presse.
En effet, la préfecture de l’Essonne avait interdit cette conférence de presse du président de l’ONG Urgences Panafricaniste pour trouble à l’ordre public. Mais le tribunal administratif de Versailles a suspendu cette annulation. Ce qui a finalement permis à l’activiste de tenir sa conférence de presse.
https://twitter.com/KemiSeba1/status/1769091922847555885
Procédure de retrait de passeport
En février, le ministère français de l’intérieur a entamé une procédure de retrait de la nationalité à Kemi Seba. Paris lui reproche « une posture constante, résolument anti-française » qui « porte gravement atteinte aux intérêts français » en Afrique.
« Sous couvert de prises de position hostiles à la politique étrangère du pays, vous diffusez des messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion », précise le document », a poursuivi la note.
« Je ne suis pas de ceux qui pleurent lorsqu’ils sont expulsés ou discriminés. Votre réaction profondément néo-coloniale constitue pour nous une immense décoration de guerre », a-t-il répondu. Le Franco-béninois a reçu le soutien de plusieurs militants panafricanismes, dont Nathalie Yamb.
La suisso-camerounaise estime que cette posture de l’Élysée montre en réalité le traitement réservé par la France aux binationaux qui osent défendre leur patrie mère.